•  

     

    Le monastère bénédictin de Montserrat est situé à 720 mètres d’altitude dans la montagne du même nom et abrite aujourd’hui environ 80 moines et une célèbre manécanterie. Les enfants de chœur chantent tous les jours divers hymnes mariaux ainsi que le virelai de Jacint Verdaguer consacré à la Vierge et à la Catalogne qui proclame : « C’est avec votre nom que commence notre histoire et Montserrat est notre Sinaï ». Le massif de Montserrat est visible de très loin mais culmine à seulement 1 236 mètres. Il présente des formations rocheuses particulièrement escarpées et très caractéristiques, source de nombreuses légendes.

    • 1  Selon Anselm M. Albareda, Historia de Montserrat, Barcelona, PAMSA, 1996, p. 13.
    • 2  Ce personnage est aussi connu sous le nom de Wilfrid le Velu.
    • 3  Chiffre fourni par la Generalitat de Catalunyapour l’année 2006.

    2Le monastère a été fondé vers 1025 par l’abbé Oliba, du monastère de Ripoll. Ce « père spirituel de la Vieille Catalogne1 » est issu de la famille de Guifré le Velu qui est considéré comme le fondateur de la dynastie des comtes de Catalogne2. Dès la fin du XIe siècle, le monastère de Montserrat commence la croissance qui lui permet d’être aujourd’hui le premier sanctuaire marial de Catalogne et de recevoir annuellement 2,5 millions de visiteurs3. Il est profondément lié à l’émergence de la Catalogne en tant que royaume, puis en tant que région et enfin comme Communauté Autonome. La force du sentiment religieux des premiers temps, alliée à la puissance du royaume catalan, a permis une identification de la Catalogne et de Montserrat avec à leur tête la Vierge noire, appelée affectueusement la Moreneta. Le second sanctuaire marial de Catalogne est celui de Nurià, à 2 000 mètres. Il est lui aussi assez cher aux Catalans pour que le projet de statut d’autonomie de 1931 y soit rédigé. Fondé au XIIe siècle, il eut des liens avec Montserrat par l’intermédiaire de l’abbé Oliba. Il abrite une statue de la Vierge autrefois de couleur noire, mais qui a retrouvé sa polychromie d’origine depuis l’année 2000. Quant à la Vierge de Montserrat ? on sait aujourd’hui –semble-t-il avec certitude– qu’elle non plus n’était pas noire à l’origine, mais la charge symbolique est tellement forte qu’elle interdit, du moins pour l’instant, tout retour à la couleur originelle.

    • 4  Dans son ouvrage Aspects du Mythe, consulté dans l’édition de 2002, Paris, Gallimard.

    3En effet, lorsque l’on évoque la Vierge noire de Montserrat, on évoque deux mythes fondateurs de la Catalogne qui se sont construits autour de la religion et de l’identité catalane dans une étroite imbrication. Nous allons voir qu’ils renvoient au mythe des origines tel qu’il a été défini par Mircea Eliade4. Cependant, le mythe des origines intervient plus souvent car il établit la perfection des origines qui, associée à la conception cosmique cyclique archaïque, induit à la fois le mythe de l’Âge d’or et du Paradis Perdu et les mythes de Fin du Monde. Le fait que ces mythes aient été instrumentalisés dans des buts politico-religieux tout au long de l’histoire de la Catalogne –parfois par des partis opposés – indique une exploitation de l’universalité de la pensée et du comportement mythique.

    4Les deux mythes fondateurs liés à la Vierge noire et à Guifré le Velu, conquérant de la Vieille Catalogne et fondateur de la dynastie des comtes de Catalogne, renvoient à trois domaines :

    5Tout d’abord, le dogme marial établi par l’Église catholique selon l’image de la Vierge qui s’est élaborée au cours des siècles jusqu’à une période récente (le dogme de l’Assomption n’est proclamé qu’en 1950, rappelons-le). Cette construction presque perpétuelle est controversée car elle s’inscrit en partie dans un domaine aussi discutable intellectuellement que celui de la Tradition. Tout ceci laisse présager des difficultés rencontrées par le Magistère. Par exemple, la dévotion populaire et les Apocryphes ont joué un rôle certain dans la construction du culte et de l’iconographie mariaux, ce qui met en lumière une des limites de l’Église qui a paradoxalement entériné des textes qu’elle-même considère comme non canoniques. Il y a donc clivage entre religion populaire et religion des élites, en particulier à propos des Vierges noires.

    6Le deuxième domaine est celui des Vierges et de leur rapport avec les Déesses Mères c’est-à-dire la déification du principe universel de fécondité et, par extension, de protection maternelle. Cette conception du divin renvoie à la sacralisation de la nature et à une conception cyclique du temps. L’Église catholique, dans une volonté de mettre en avant à la fois la virginité perpétuelle de Marie et son rôle de mère protectrice afin d’éradiquer les anciens cultes et de se superposer à eux, a donné une place de premier plan à la Vierge, mais l’a également rapprochée des Déesses païennes, ouvrant ainsi la porte à des déviances surtout à propos des Vierges noires.

    7Si ces deux Vierges, celle de Monserrat et celle de Nurià, les deux Vierges les plus associées à la construction identitaire catalane, n’étaient pas noires à l’origine et furent délibérément noircies, il semble d’autant plus envisageable que leur culte puisse comporter des éléments mythiques à un niveau conscient ou non. Les croyants mettraient en œuvre un syncrétisme personnel et les non-croyants se rapprocheraient de la Vierge symbole du mythe identitaire en utilisant des référents cosmiques et/ou merveilleux.

    8Enfin, le dernier domaine est celui de la fondation mythique de la Catalogne dont la légende s’imbrique étroitement avec les faits historiques et religieux.

    • 5  Pour le XXe siècle, on indiquera simplement que l’année 1947 peut être une amorce quant au rôle qu (...)
    • 6  Le terme « légende » renvoie à ce qu’il faut lire, ce qu’il faut choisir, selon André Akoun, L’Occ (...)

    9A chaque niveau s’est mise en place une instrumentalisation politico-religieuse de façon synchrone ou a posteriori et on va retrouver à plusieurs époques ces trois aspects associés : au Moyen Age, à la Renaissance et au XIXe siècle5. Un ensemble de légendes concernant la découverte de la statue, la montagne de Montserrat, la fondation du monastère et de la Catalogne s’élabore à partir des XIVe et XVe siècles et se développe notamment du XVIIe au XIXe siècle6. La légende de la découverte est classique : ce sont des enfants qui, alors qu’ils gardaient leurs troupeaux, furent guidés par une lumière et un chœur céleste jusqu’à la grotte abritant la statue de la Vierge. L’aventure se renouvelle plusieurs samedis. Sont donc alertés les parents, le curé puis l’évêque qui décide de déplacer la statue pour lui donner une demeure plus digne. Une procession est organisée, mais lorsqu’elle atteint l’emplacement du sanctuaire actuel, le poids de la statue augmente tellement qu’il est impossible d’aller plus loin. On considère donc que la volonté de la Vierge est de rester dans la montagne, « sa » montagne.

    10Ce récit mythique met en relief une des premières marques d’attachement de la Vierge à un lieu catalan. Elle sera par la suite honorée comme la Dame ou la Vierge de la montagne de Montserrat et totalement indissociable de ce lieu. D’ailleurs, les représentations xylographiques puis les peintures et les médailles la montrent toujours parmi les rochers et souvent avec une scie ou des anges maniant la scie. Ces représentations fournissent une explication poétique et religieuse au relief de Montserrat (la montagne sciée) et contribuent à diffuser le mythe.

    11La découverte est censée avoir lieu en 880 ce qui indique clairement que la légende à été forgée a posteriori. En effet, les analyses réalisées en février 2001 par les services de la Generalitat montrent que la statue a été sculptée à la fin du XIIe siècle ou au début du XIIIe siècle. Les moines de Montserrat identifient d’ailleurs le récit comme légende sur leur site Internet. Cependant, il a longtemps été tenu pour exact –par exemple au XVIe siècle quelques moines âgés s’opposèrent au transfert de la statue dans l’église nouvellement construite– et très répandu jusqu’au début du XIXsiècle, ce qui atteste la force du mythe.

    • 7  Anselm M. Albareda, Historia de Montserratop.cit. , pp. 9-10.
    • 8  E.O. James, Le Culte de la Déesse Mère dans l’Histoire des Religions, Paris, E. Le Mail, 1989, p.(...)

    12D’autre part, la légende s’appuie aussi sur des faits car Montserrat en tant que lieu sacré ou cosmique fut occupé par des ermites probablement dès le VIe siècle. Ils auraient construit les quatre bâtiments cédés en 888 par Guifré le Velu au monastère de Ripoll7. On mentionne parmi ces édifices une chapelle consacrée « depuis longtemps » à la Vierge. Ce manque de précision, voire cette impossibilité –il semble qu’en Occident on ne consacre des sanctuaires à la Vierge qu’à partir du VIIe siècle8–, indique une attribution effectuée a posteriori dans un contexte de dévotion mariale plus développée où il fallait établir que le culte de la Vierge était actif à Montserrat dès les débuts du christianisme, peut être pour insister sur la précocité de ce sanctuaire à replacer, pourquoi pas, dans un contexte de concurrence.

    13Il semble intéressant d’évoquer maintenant la légende de Nurià. Un évangélisateur bénédictin, saint Gilles, en est le personnage principal. Au VIIIe siècle, saint Gilles aurait vécu quelque temps avec les bergers de Nurià et aurait caché en partant une statue de la Vierge, une croix, une cloche et une marmite remplie de fèves dans une grotte. Cette statue aurait été retrouvée par des bergers, aidés d’un taureau, au XIe siècle, ce qui pose le même problème d’anachronisme qu’à Montserrat car la statue a été datée de la fin du XIIou du début du XIIIe siècle.

    • 9  Albert Sola Marti (dir.), Vall de Nurià, Barcelona, FGT, 2001, p.5.

    14Suite à la découverte, les autorités organisent une procession et, comme à Montserrat, la Vierge choisit de rester dans la montagne au lieu dit la Croix d’En Riba. On pense aujourd’hui que la décision de construire une chapelle pour les besoins religieux des bergers fut prise probablement depuis Ripoll9, la légende venant se greffer par la suite.

    • 10  Francesc Mares, Historia y miracles de la sagrada imatge de nostra Senyora de Nurià. Barcelona, Ed (...)

    15Ces légendes sur les Vierges trouvées forment une famille de récits. Pour la Catalogne, on avance le chiffre de 200 statues10 dont 170 dans les Pyrénées. Elles permettent d’établir l’attachement de la Vierge à un terroir, souvent un ancien lieu sacré, et lui font parfois remplir les fonctions réservées aux divinités tutélaires puis aux saints : la guérison et l’aide à la fertilité ou l’évangélisation.

    • 11  Francesc Mares, Historia y miracles…, op. cit.

    16Pour les élites religieuses, les récits liés à l’évangélisation exaltent la supériorité de la religion chrétienne sur les cultes païens. On y évoque les premiers habitants des lieux sacrés ou cosmiques : des démons, des faunes ou des géants. C’est le cas à Nurià où, avant l’arrivée de saint Gilles, les sept vaux étaient habités par des monstres11 symbolisant les forces malignes soit les dieux païens à qui les bergers rendaient un culte en échange de la protection de leurs troupeaux.

    • 12  Notamment dans ceux de Joan Amades i Gelats, Des étoiles aux plantes, petite cosmogonie catalane,(...)
    • 13  Joan Amades i Gelats, Des étoiles aux plantes, petite cosmogonie catalane, op. cit., p.198.

    17A Montserrat, dans certains récits12 visant à expliquer la forme des rochers, la Vierge remplit la fonction évangélisatrice et élimine les dangers du paganisme incarnés par les premiers habitants en pétrifiant des géants. Elle est donc à l’origine de Montserrat, de sa montagne si particulière. Dans un renversement de situation (c’est le lieu qui appelle le culte et non l’inverse) ou une extension de son rôle, elle prend la place du créateur ce qui démontre l’ampleur de la dévotion mariale de ce sanctuaire. Notons enfin que des géants ont aussi été pétrifiés sur l’un des pics du Canigou13. Ils sont également présents au Montseny. Montserrat, le Montseny, le Canigou et le val de Nurià sont les lieux mythiques les plus chargés de valeurs symboliques et populaires pour les Catalans. Ils sont d’ailleurs très présents dans le folklore actuel.

    18L’Église et la société ont donc repensé les origines de Montserrat comme chrétiennes. Aux XVIe et XVIIe siècles, la diffusion de ces récits permet d’affirmer la place de la Vierge face à la Réforme. On propose aussi d’autres versions sur les origines de la statue : une des premières histoires de Montserrat rédigée par le Père P. de Burgos vers 1536 évoque une fonction théophanique. Puis A. de Yepes et M. Olivier insistent sur sa présence lors de l’évangélisation et envisagent une origine apostolique. Le caractère sacré de la statue et par conséquent de sa couleur brune ou noire attestée depuis –probablement – le XVe siècle est ainsi mis en relief.

    19La Vierge a aussi été associée à Guifré le Velu, c’est-à-dire, de fait, aux origines politiques de la Catalogne, dans un autre récit mythique qui voit un ermite, frère Gari, vaincu par la tentation représentée par la jeune et belle fille du comte, qu’il viole et tue. Pris de remords, il entreprend un long voyage pour aller se confesser auprès du pape. En pénitence, il est changé en animal et de retour à Montserrat, il est chassé par Guifré. C’est là que la Vierge intervient –sa statue vient d’être découverte– et permet au comte de retrouver sa fille intacte. En remerciement, le comte fonde à Montserrat un monastère dont l’abbesse est sa fille. Notons que Guifré a bien fondé un monastère de moniales vers 885, celui de Sant Joan de les Abbadesses.

    • 14  Dominique Blanc, Récits et Contes Populaires de Catalogne/1, Paris, Gallimard, 1979, p.133.

    20La légende de frère Gari souligne l’importance du rôle du pape et atteste l’existence de monstres mi bête mi-hommes : les païens restés sous l’influence du démon. C’est l’image de la chrétienté triomphante qui s’impose. Peut-être est-il possible de voir dans ces êtres les semiots mi-hommes mi monstres du Vallespir. Le récit peut aussi renvoyer à l’ermite puisque les sauvages et les saints étaient réputés être les seuls à pouvoir vivre dans les forêts ou dans les montagnes14.

    21Cette légende semble répondre à deux visées : mettre en valeur le pape et associer étroitement le fondateur de la dynastie comtale à Montserrat et à la religion catholique. On peut donc lui attribuer une dimension propagandiste.

    • 15  Dans le LLibre de fet d’Armes de Catalunya, de Bernat Boades.

    22Il existe cependant une légende qui magnifie Guifré le Velu en tant qu’ancêtre des souverains de Catalogne sans référence religieuse : celle de la création du drapeau catalan, la Senyera. Lors d’un combat aux côtés d’un roi franc, Guifré le Velu fut blessé. Le roi, en venant lui rendre visite pour le récompenser de sa bravoure, aurait passé les doigts ensanglantés de Guifré sur son écu, créant ainsi la Senyera. Ce récit apparaît pour la première fois au XVe siècle15, mais pour certains historiens il s’agit d’une falsification. Le fait essentiel et très étonnant, c’est qu’aujourd’hui encore beaucoup de personnes le tiennent pour exact, ce qui renvoie à la définition d’un mythe selon André Akoun : ce n’est ni un conte ni une fable et son histoire est reçue comme vraie : elle parle des origines et fournit des explications. A partir du XIVe siècle, il y a donc abondance de récits mythiques traitant des origines des deux plus grands symboles de la Catalogne : la Vierge noire de Montserrat et la Senyera.

    23Les siècles s’écoulent alors dans une profonde imprégnation religieuse, du moins pour les élites. Le symbole identitaire et le symbole religieux se retrouvent mêlés. Le développement du monastère de Montserrat se déroule parallèlement à l’émancipation de la Catalogne qui se libère de la tutelle franque et prend son essor territorial : ces deux événements génèrent la création d’institutions propres à la couronne de Catalogne, et aboutissent à une sorte d’Âge d’or. Cette croissance est telle que le monastère devient le sanctuaire de la Catalogne et le symbole de la Catalogne chrétienne. Il pourra facilement devenir plus tard le symbole identitaire de la Catalogne lorsque les racines médiévales ressurgiront.

    24Si les élites participent à la construction et à la consolidation de l’image de la Vierge selon les critères de l’Église à Montserrat et ailleurs, il n’en va pas de même pour le peuple qui vit toujours près de la nature et dont les pratiques religieuses sont beaucoup plus hésitantes. Le folklore évoqué avec les géants peut aussi nous renseigner sur les pratiques quotidiennes pré-chrétiennes et post chrétiennes et sur les rites de guérison, de protection et de fertilité. Cet aspect universel des récits mythiques permet d’établir des correspondances – intuitives ou non – entre une Vierge, surtout noire, et les anciennes divinités et participe donc de l’élaboration d’une image mariale plus populaire.

    • 16  Anselm M. Albareda, Historia de Montserrat, op. cit., p.147.

    25Certaines médailles de la Vierge comportaient son image d’un côté et de l’autre une croix avec les initiales d’un exorcisme16 pour illustrer le combat contre les ténèbres païennes. En effet, la Vierge est porteuse de lumière et sa fête des lumières, la Chandeleur, a été instituée à la place des Lupercales, de même que Noël ou Pâques sont venus se substituer à des fêtes païennes. De plus, les objets fabriqués par les moines et les ermites jouaient souvent le rôle d’amulettes : les objets de buis étaient censés protéger de la foudre et les cierges éloignaient les orages, les maladies et les démons. Enfin, un dicton populaire proclame encore aujourd’hui que qui ne s’est pas marié à Montserrat n’est pas bien marié. Il est d’usage de faire bénir l’union par la Vierge afin de se garantir une descendance, et de lui présenter le premier né.

    26A Nurià, les choses sont moins confuses, peut-être parce que le site est plus isolé et que l’Église a jugé moins utile d’intervenir contre les pratiques « superstitieuses ». La marmite laissée par saint Gilles guérissait les maux de tête et permettait surtout aux femmes d’être fertiles et de déterminer le nombre de leurs enfants en faisant sonner la cloche. Ces pratiques sont encore attestées au XIXe siècle.

    27Il faut aussi mentionner que Montserrat et Nurià sont des lieux particuliers de dévotion car ils sont le but de pèlerinages motivés dans un premier temps par les miracles accomplis par la Vierge, répondant ainsi au besoin de merveilleux et de propagande religieuse.

    28Un pèlerinage est une période de prière et de réflexion qui s’inscrit hors du temps. De plus, l’image connue du chemin du pèlerinage représentant celui de la vie renvoie à un temps cyclique donc cosmique, surtout si les pèlerins reviennent à intervalles réguliers. Enfin, un pèlerinage est aussi associé à un rassemblement festif et profane et à une communion ou un partage d’émotion lors de célébrations, ce qui renforce le sentiment d’appartenance au groupe par la pratique rituelle. Ce dernier pourra facilement évoluer vers la revendication d’une identité différente.

    29La dévotion populaire est donc hésitante : les faux dieux sont vénérés au moins jusqu’au XVIe siècle et l’aspect festif reste important. Les autorités de Montserrat en étaient bien conscientes car elles limitaient la durée des séjours à trois jours et incitaient les pèlerins à passer la nuit à veiller devant la statue –officiellement par manque de place– mais aussi pour empêcher des réunions plus profanes, surtout en été.

    • 17  Sylvie Barnay, La Vierge Femme au Visage Divin, Paris, Gallimard, 2000, p. 48 et sqq.

    30La dévotion est tout autre chez les élites : la visite à la Vierge de Montserrat devient systématique et obligatoire pour les comtes rois de Catalogne et son image est présente sur les étendards de la chrétienté combattante à laquelle elle apporte sa caution et sa protection. On vénère à Montserrat une Vierge en majesté. Cette représentation reflète la dévotion mariale des temps féodaux et une certaine instrumentalisation politico-religieuse. En effet, l’image de la Vierge a grandi en suivant l’évolution de la société : par la Vierge reine couronnée on exalte une hiérarchie céleste dont les royaumes terrestres seraient le reflet. C’est à la fois un schéma reconnaissable par tous et une légitimation de l’ordre social17.

    31D’ailleurs, aux XIVe et XVsiècles, en des temps plus troublés, l’accent est plutôt mis sur la Vierge des Douleurs puis de Pitié et de Miséricorde. C’est aussi, à partir de la fin du XIVe siècle, une période de déclin pour la Catalogne par rapport à la Castille. Il semble que la Vierge joue alors son rôle le plus habituel et populaire : celui de protectrice, de Mère de la chrétienté, dépassant souvent la sphère religieuse.

    • 18  Anselm M. Albareda, Historia de Montserrat, op. cit., p.271.

    32La dévotion pour la Vierge de Montserrat est donc le fait du peuple comme des élites, même si cette dévotion ne recouvre pas les mêmes réalités. Elle est aussi le fait des Catalans et des Castillans au moins jusqu’au XVIIe siècle. On rapporte que Philippe II serait mort avec un crucifix et un cierge de Montserrat dans les mains, comme son père Charles Quint18. Après la récupération économique du XVIIIsiècle, le XIXe siècle voit de grands bouleversements et l’émergence des prémices du nationalisme catalan. A Montserrat, les grandes dates sont 1880 avec les fêtes du millénaire et 1881 avec les privilèges accordés par Léon XIII. La Vierge de Montserrat est proclamée Patronne 

     

    Source; https://journals.openedition.org/cdlm/4371

    La vierge noire de Montserrat, mythe d’origine, mythe catalan

     

    La vierge noire de Montserrat, mythe d’origine, mythe catalan

    La vierge noire de Montserrat, mythe d’origine, mythe catalan

    La vierge noire de Montserrat, mythe d’origine, mythe catalan

    La vierge noire de Montserrat, mythe d’origine, mythe catalan

    La vierge noire de Montserrat, mythe d’origine, mythe catalan

    La vierge noire de Montserrat, mythe d’origine, mythe catalan

    La vierge noire de Montserrat, mythe d’origine, mythe catalan

    La vierge noire de Montserrat, mythe d’origine, mythe catalan

    La vierge noire de Montserrat, mythe d’origine, mythe catalan

    La vierge noire de Montserrat, mythe d’origine, mythe catalan

    La vierge noire de Montserrat, mythe d’origine, mythe catalan

    La vierge noire de Montserrat, mythe d’origine, mythe catalan

    La vierge noire de Montserrat, mythe d’origine, mythe catalan

    La vierge noire de Montserrat, mythe d’origine, mythe catalan

    La vierge noire de Montserrat, mythe d’origine, mythe catalan

    La vierge noire de Montserrat, mythe d’origine, mythe catalan

    La vierge noire de Montserrat, mythe d’origine, mythe catalan

    La vierge noire de Montserrat, mythe d’origine, mythe catalan

    La vierge noire de Montserrat, mythe d’origine, mythe catalan

    La vierge noire de Montserrat, mythe d’origine, mythe catalan

    La vierge noire de Montserrat, mythe d’origine, mythe catalan

    La vierge noire de Montserrat, mythe d’origine, mythe catalan

    La vierge noire de Montserrat, mythe d’origine, mythe catalan

    La vierge noire de Montserrat, mythe d’origine, mythe catalan


    1 commentaire
  • Eglise rupestre de Vals(Ariège)

    Eglise rupestre de Vals(Ariège)

    Eglise rupestre de Vals(Ariège)

    Eglise rupestre de Vals(Ariège)

     

     

     

    Approches historiques :

      

    Les archéologues contemporains pensent qu’un culte très ancien (environ 2000 ans avant J.C.) existait à Vals (faille du rocher) tout en reconnaissant qu’il existe beaucoup d’hypothèses archéologiques.

     

    Sans l’abbé J.M. Durand, arrivé comme curé de Rieucros et desservant de Vals (en Ariège), le site de Vals n’aurait pas la notoriété qui lui est acquise… : il voulait dégager le Roc Taillat et découvre des murs… : il pensait, d’abord, à un site de sépulture de l’âge du fer : mais en fait, il s’agissait de vestiges de la protohistoire

     

    Il semble qu’un village existait, déjà vers 800 avant J.C. Les fouilles ont révélé un site très structuré avec fossé (ont été retrouvés des bois calcinés du 9, 10 éme avant J.C.) ; puis gallo-romain en contrebas. Les fouilles ont démontré qu’il y avait (très tôt) un échange avec la Méditerranée

     

    Une zone sépulcrale (parfois sur plusieurs niveaux) a été mise à jour. Peut-être une nécropole mérovingienne à Vals ? Des fouilles s'avèrent indispensables pour accréditer cette hypothèse…

     

     En 943, le village de Vals avait pour nom « Valle Pedetario ». Cette dénomination devient en 959 « Valde Petaria » (J.M. Durand d’après Gallia Christiana) « En cette moitié du Xéme siècle, la puissante abbaye bénédictine de Lagrasse acquit des biens du monastère de Camon, bénédictin lui aussi, tant à Vals, qu’à Teilhet, Mazerettes… » (J.M. Durand). Mais, F. Baby, « Vals et l’abbaye de Camon », dans le Bul. De l’Asso des Amis de Vals (mars 1980) remet en cause l’appartenance de Vals à Lagrasse, en 943 (ce qui était admis…)

     

     En 1104, l’église devint prieuré sous la dépendance de St Volusien de Foix et le restera…

     

    Si l’église comporte une base carolingienne, restructurée au 11éme (partie où il y a les peintures murales), le village s’est développé du 11éme au 13éme  (des seigneurs à Vals sont présents au 12ème) ; reprise au 14éme avec construction d’une place forte et des fossés. L’habitat autour de l’église disparaît au 16éme

    Eglise rupestre de Vals(Ariège)

    Eglise rupestre de Vals(Ariège)

    Eglise rupestre de Vals(Ariège)

    Eglise rupestre de Vals(Ariège)

    Eglise rupestre de Vals(Ariège)

     

    NB : La commune de Vals faisait partie de l’arrondissement de Pamiers en 1801 ; puis passe à celui de Foix en 1926 ; enfin dans celui de Pamiers en 1942

     

    Pour ce qui est du religieux, Vals dépend du doyenné du Pays d'Olmes-Mirepoix et du secteur paroissial de Rieucros comprenant: Arvigna, Dun, Engraviès, Le Merviel, Lapenne, Le Sautel, Lieurac, Manses, Saint-Félix de Tournegat, Teilhet, Vals, Vira, Calzan, Viviès

    Eglise rupestre de Vals(Ariège)

    Eglise rupestre de Vals(Ariège)

    Eglise rupestre de Vals(Ariège)

     

    Dédiée également à saint Loup, l’église de Vals est une des plus curieuses des Pyrénées parce qu’elle a été construite dans un immense bloc de poudingue en utilisant comme accès une faille naturelle de la roche. Son origine est ancienne, contemporaine des diverses abbayes de Foix, de Pamiers ou de Camon qui furent fondées au VIII° siècle et dont certaines furent rattachées à la grande abbaye de Lagrasse comme, précisément, Vals le fut.La première église a pu être construite par les Bénédictins qui l’installèrent dans ce rocher, en lui donnant une architecture que le sol a rendu compliquée, pour remplacer un site religieux antérieur qu’il convenait de christianiser.

    Nous pouvons déterminer ainsi une première nef et une abside rupestres du X° siècle ouvertes au sein du rocher qui en forme les parois. Des maçonneries ont dessiné de petites cha­pelles latérales très archaïques. L’abside basse et carrée a été remaniée, au début du XII° siècle quand les desser­vants de vingt-deux paroisses s’établirent, en 1104, en chanoines réguliers de Saint Volusien à Foix et agran­dirent le prieuré de Vals. L’abside fut alors surélevée, ouverte par un grand arc triomphal en plein cintre sur la nef supérieure et pour accroître la place pour des cérémonies plus solennelles les moines construisirent une autre nef romane perpendiculaire à la première, formée d’un chœur et d’une abside ronde mais située au troisième étage au-dessus de la nef primitive. Cette nouvelle nef prend vue sur l’ancienne par un grand arc roman et elle se complétait d’un clocher en forme de tour qui n’est qu’une élévation de l’abside. Ce clocher exhaussé, après le XIII° siècle, en tour de guette s’est vu accoler une tour carrée et crénelée de type militaire. Un incendie, sur la fin du XVI° siècle, entraîna une réparation sommaire de la grande nef qui a été encore surélevée au XIX°, ce qui a permis de dégager le grand arc de l’église de la tour.

     

    L’église est ainsi composée d’une nef basse voûtée en plein cintre et en maçonnerie de gros appareil terminée par une abside surélevée, à chevet plat, couverte en berceau sur arcs doubleaux.  Le rocher forme les murs du chœur mais les contreforts réunis par des arcades rondes, déformées parfois, montrent une maçonnerie du X° siècle reprise au XII°. Les bandeaux retombent sur les parements sans moulures. Tout l’ensemble de cette abside, y compris les bandeaux et leurs flancs étaient recouverts de fresques du XII° siècle.

     

    Des escaliers assurent l’accès à la nef supérieure, ou grande nef, couverte au XIX° siècle d’une voûte en plâtre. Au fond, s’alignent les arcs supportant la chapelle haute, vouée comme d’habitude à Saint Michel.  Deux arcs, l’un en plein cintre, l’autre en anse de panier et un troisième petit arc à claveaux de briques soutiennent un balcon sur lequel se dresse le grand arc roman par où la chapelle a vue sur la nef inférieure. Cette chapelle Saint Michel, voûtée en cul-de-four, a deux fenêtres étroites : l’une à double ébrasement, l’autre à meurtrière. Un bandeau, au-dessus de l’arc de l’entrée du chœur, est orné de billettes. La maçonnerie de grès, bien appareillée au XII° siècle, a été surélevée en tour demi-ronde au XIII°, puis au XIV°. Une tour carrée à créneaux a été juxtaposée à ce clocher et lui confère un aspect féodal.

    LES FRESQUES

     

    Ornant l’intrados de l’abside, elles sont d’une qualité exceptionnelle et entrent dans le groupe des fresques romanes catalanes qui ont été identifiées par Marcel DURLIAT et AINAUD de LASARTE comme étant l’œuvre d’artistes de l’atelier du Maître de Pedret. A Vals ce fresquiste a atteint sa maîtrise, tant du point de vue du dessin que des thèmes iconographiques dans ce hiératisme byzantin impersonnel si riche de spiritualité.

     

    Les fresques montrent, du nord au sud, trois aspects de la vie de Jésus : sa venue dans le monde, la période évangélique et sa gloire éternelle. Chaque phase occupe une travée entre les bandeaux. La première travée, à partir du chevet, présente une Annonciation à l’ouest et, à l’est, le bain de l’Enfant Jésus aux mains des femmes dans une cuve pédiculée tandis que Marie est couchée sous un drap somptueux. Dans la travée suivante se distinguent huit personnages à la voûte et huit autres sur les arcs. Parmi ceux de la voûte Saint Pierre et Saint André s’identifient aisément grâce aux clefs et à la croix traditionnelle. En face Saint Philippe et Saint Barthélemy. Dans la dernière travée, la plus grande, près de l’arc triomphal, le Christ en majesté dans une mandorle rouge, la main bénissante, entouré des quatre personnes vivantes de la vision de Jean pourvues de leurs ailes. Sous chaque tétramorphe se trouve un ange, puis Saint Michel et un autre archange proche du trône de Dieu ; archanges avocats, ainsi que le précise le rouleau de parchemin de la petitio ou postulatio qu’ils tiennent en main selon un symbole familier au maître catalan. Ces archanges encadrent un chérubin à six ailes marquées de sept yeux, autre thème apocalyptique.

     

    La fidélité de la figuration de la vision apocalyptique de Jean est telle que la surprise est de ne point trouver l’Épiphanie qui l’accompagne dans les scènes romanes. La fresque des mages se trouvait bien sur le mur plat de l’abside, elle a été détruite lorsque a été percée, au XVI° siècle, une fenêtre ogivale d’assez fâcheux effet en ce lieu. La Vierge absidiale y présidait dans sa majesté ; il est possible d’en deviner le visage et la coiffure. La tête du mage Balthazar est couverte d’un bonnet, c’est généralement ainsi que les peintres catalans représentaient les mages.

     

    Ce bel ensemble de fresques romanes, associé aux fresques du même atelier figurées à Saint Lizier constitue le plus authentique chef-d’œuvre de la peinture murale du début du XII° siècle du versant nord des Pyrénées qu’il ne faut d’ailleurs pas séparer des oeuvres de Catalogne.

                            (Cl. Aliquot, conservateur des Antiquités et Objets d’Art de l’Ariège, Docteur en Histoire)

    Eglise rupestre de Vals(Ariège)

    Eglise rupestre de Vals(Ariège)

     

     

    Eglise rupestre de Vals(Ariège)

    Eglise rupestre de Vals(Ariège)

    Eglise rupestre de Vals(Ariège)

    Eglise rupestre de Vals(Ariège)

    Eglise rupestre de Vals(Ariège)

    Eglise rupestre de Vals(Ariège)

     

     

     Sur la place se trouvait un ormeau dit de Sully de 12 mètres de périmètre et dont l’intérieur forme une chambre circulaire. Il s’écrase sur des voitures le 9 août 1964

             - Auprès de Vals, une énorme pierre, sur laquelle on l’on dit que les Druides faisaient leurs sacrifices

     

    -           En arrivant à Vals : vaste habitation rectangulaire flanquée d’une échauguette et fortifiée de mâchicoulis … : c’est dans ce « château » que mourut, en 1760, la comtesse de Lascaris-Vintimille, dont la tombe à inscriptions gravées se voit dans la nef de l’église de Vals

     

    -           La plupart des découvertes de l’abbé Durand (qui a travaillé avec l’abbé Bruel) se trouve au musée de la préhistoire de St Germain en Laye 

     

    -         Musée  

    Eglise rupestre de Vals(Ariège)

    Eglise rupestre de Vals(Ariège)

    Eglise rupestre de Vals(Ariège)

    Eglise rupestre de Vals(Ariège)

    Eglise rupestre de Vals(Ariège)

    Eglise rupestre de Vals(Ariège)

    Eglise rupestre de Vals(Ariège)

    Eglise rupestre de Vals(Ariège)

    Eglise rupestre de Vals(Ariège)

     

     


    2 commentaires
  • Tarascon sur Ariège, 09400    église et tour Saint Michel

    Tarascon sur Ariège, 09400    église et tour Saint Michel

    Tarascon sur Ariège, 09400    église et tour Saint Michel

    Tarascon sur Ariège, 09400    église et tour Saint Michel

    Tarascon sur Ariège, 09400    église et tour Saint Michel

    Tarascon sur Ariège, 09400    église et tour Saint Michel

    Tarascon sur Ariège, 09400    église et tour Saint Michel

    Tarascon sur Ariège, 09400    église et tour Saint Michel

    Tarascon sur Ariège, 09400    église et tour Saint Michel

    Tarascon sur Ariège, 09400    église et tour Saint Michel

    Tarascon sur Ariège, 09400    église et tour Saint Michel

    Tarascon sur Ariège, 09400    église et tour Saint Michel

    Tarascon sur Ariège, 09400    église et tour Saint Michel

    Tarascon sur Ariège, 09400    église et tour Saint Michel

    Tarascon sur Ariège, 09400    église et tour Saint Michel

    Tarascon sur Ariège, 09400    église et tour Saint Michel

    Tarascon sur Ariège, 09400    église et tour Saint Michel

    Tarascon sur Ariège, 09400    église et tour Saint Michel

    Tarascon sur Ariège, 09400    église et tour Saint Michel

    Tarascon sur Ariège, 09400    église et tour Saint Michel

    Tarascon sur Ariège, 09400    église et tour Saint Michel

    Tarascon sur Ariège, 09400    église et tour Saint Michel


    votre commentaire
  • Montferrand Lauragais 11320 partie 2 L'église Saint Pierre d'Alzonne et ses stèles discoïdales.

    Montferrand Lauragais 11320 partie 2 L'église Saint Pierre d'Alzonne et ses stèles discoïdales.

    Montferrand Lauragais 11320 partie 2 L'église Saint Pierre d'Alzonne et ses stèles discoïdales.

    Montferrand Lauragais 11320 partie 2 L'église Saint Pierre d'Alzonne et ses stèles discoïdales.

    Montferrand Lauragais 11320 partie 2 L'église Saint Pierre d'Alzonne et ses stèles discoïdales.

    Montferrand Lauragais 11320 partie 2 L'église Saint Pierre d'Alzonne et ses stèles discoïdales.

    Montferrand Lauragais 11320 partie 2 L'église Saint Pierre d'Alzonne et ses stèles discoïdales.

    Montferrand Lauragais 11320 partie 2 L'église Saint Pierre d'Alzonne et ses stèles discoïdales.

    Montferrand Lauragais 11320 partie 2 L'église Saint Pierre d'Alzonne et ses stèles discoïdales.

    Montferrand Lauragais 11320 partie 2 L'église Saint Pierre d'Alzonne et ses stèles discoïdales.

    Montferrand Lauragais 11320 partie 2 L'église Saint Pierre d'Alzonne et ses stèles discoïdales.

    Montferrand Lauragais 11320 partie 2 L'église Saint Pierre d'Alzonne et ses stèles discoïdales.

    Montferrand Lauragais 11320 partie 2 L'église Saint Pierre d'Alzonne et ses stèles discoïdales.

    Montferrand Lauragais 11320 partie 2 L'église Saint Pierre d'Alzonne et ses stèles discoïdales.

    Montferrand Lauragais 11320 partie 2 L'église Saint Pierre d'Alzonne et ses stèles discoïdales.

     

    Montferrand Lauragais 11320 partie 2 L'église Saint Pierre d'Alzonne et ses stèles discoïdales.

    Montferrand Lauragais 11320 partie 2 L'église Saint Pierre d'Alzonne et ses stèles discoïdales.

    Montferrand Lauragais 11320 partie 2 L'église Saint Pierre d'Alzonne et ses stèles discoïdales.

    Montferrand Lauragais 11320 partie 2 L'église Saint Pierre d'Alzonne et ses stèles discoïdales.

    Montferrand Lauragais 11320 partie 2 L'église Saint Pierre d'Alzonne et ses stèles discoïdales.

    Montferrand Lauragais 11320 partie 2 L'église Saint Pierre d'Alzonne et ses stèles discoïdales.

    Montferrand Lauragais 11320 partie 2 L'église Saint Pierre d'Alzonne et ses stèles discoïdales.

    Montferrand Lauragais 11320 partie 2 L'église Saint Pierre d'Alzonne et ses stèles discoïdales.

    Montferrand Lauragais 11320 partie 2 L'église Saint Pierre d'Alzonne et ses stèles discoïdales.

    Montferrand Lauragais 11320 partie 2 L'église Saint Pierre d'Alzonne et ses stèles discoïdales.


    votre commentaire
  •  

    Montferrand était à l'époque antique un important poste de douane sur la "Via Tolosa" reliant Toulouse à Narbonne. Une cité gallo-romaine s'étendait alors sur près de 12 ha. Les fouilles archéologiques ont permis de mettre à jour un certain nombre de vestiges tel que des thermes, une église paléochrétienne, et 52 sarcophages en pierre ainsi que des tombes. 
    Vraisemblablement au début une simple halte, Montferrand appelé alors "Elusio", est rapidement devenu une agglomération où transitaient des marchandises venues du monde romain et même au-delà. Des fouilles archéologiques ont permis de mettre à jour des thermes ainsi que des nécropoles du VIe siècle rassemblant non loin de 140 sépultures. La basilique, elle, nous surprend par le petit trait oriental de son abside outrepassée. 

     

    Le Château fût assiégé en 1211 par Simon de Montfort : quatorze chevaliers commandés par le comte Baudouin, gouverneur du château, frère du comte de Toulouse, tinrent tête pendant plusieurs jours aux quatorze milles hommes de l'armée des Croisées.
    "Simon surpris d'une pareille résistance et comprenant qu'il avait affaire à un capitaine expérimenté en la personne de Baudoin, prit la résolution de le gagner à quelque prix que ce fût".
    Il y réussit : Baudouin livra le château par trahison, en échange de plusieurs domaines dans le Quercy que lui donna Simon de Montfort.
    Le Comte de Toulouse put reprende Montferrand peu de temps aprés, mais Simon de Montfort s'en empara à nouveau dés le commencement de 1212. Il reste du Château-Fort une partie des remparts du sud et la porte principale. Le sentier conduisant au Château a été pavé par les Romains. Quelques vestiges d'un camp romain sont encore debout.

     Montferrand  Lauragais11320   partie 1;  Site archéologique de Peyre Clouque Saint-Pierre-d'Alzonne,

     Montferrand  Lauragais11320   partie 1;  Site archéologique de Peyre Clouque Saint-Pierre-d'Alzonne,

     Montferrand  Lauragais11320   partie 1;  Site archéologique de Peyre Clouque Saint-Pierre-d'Alzonne,

    souvenir de l'aéropostale

     Montferrand  Lauragais11320   partie 1;  Site archéologique de Peyre Clouque Saint-Pierre-d'Alzonne,

     Montferrand  Lauragais11320   partie 1;  Site archéologique de Peyre Clouque Saint-Pierre-d'Alzonne,

     Montferrand  Lauragais11320   partie 1;  Site archéologique de Peyre Clouque Saint-Pierre-d'Alzonne,

    Seuil de Naurouze,obélisque de Riquet

     Montferrand  Lauragais11320   partie 1;  Site archéologique de Peyre Clouque Saint-Pierre-d'Alzonne,

     

    -Les anciens Thermes;

     Montferrand  Lauragais11320   partie 1;  Site archéologique de Peyre Clouque Saint-Pierre-d'Alzonne,

     Montferrand  Lauragais11320   partie 1;  Site archéologique de Peyre Clouque Saint-Pierre-d'Alzonne,

     Montferrand  Lauragais11320   partie 1;  Site archéologique de Peyre Clouque Saint-Pierre-d'Alzonne,

     Montferrand  Lauragais11320   partie 1;  Site archéologique de Peyre Clouque Saint-Pierre-d'Alzonne,

     Montferrand  Lauragais11320   partie 1;  Site archéologique de Peyre Clouque Saint-Pierre-d'Alzonne,

     Montferrand  Lauragais11320   partie 1;  Site archéologique de Peyre Clouque Saint-Pierre-d'Alzonne,

     

    -La nécropole;

     Montferrand  Lauragais11320   partie 1;  Site archéologique de Peyre Clouque Saint-Pierre-d'Alzonne,

     Montferrand  Lauragais11320   partie 1;  Site archéologique de Peyre Clouque Saint-Pierre-d'Alzonne,

     Montferrand  Lauragais11320   partie 1;  Site archéologique de Peyre Clouque Saint-Pierre-d'Alzonne,

     Montferrand  Lauragais11320   partie 1;  Site archéologique de Peyre Clouque Saint-Pierre-d'Alzonne,

     Montferrand  Lauragais11320   partie 1;  Site archéologique de Peyre Clouque Saint-Pierre-d'Alzonne,

     Montferrand  Lauragais11320   partie 1;  Site archéologique de Peyre Clouque Saint-Pierre-d'Alzonne,

     Montferrand  Lauragais11320   partie 1;  Site archéologique de Peyre Clouque Saint-Pierre-d'Alzonne,

     Montferrand  Lauragais11320   partie 1;  Site archéologique de Peyre Clouque Saint-Pierre-d'Alzonne,

     Montferrand  Lauragais11320   partie 1;  Site archéologique de Peyre Clouque Saint-Pierre-d'Alzonne,

     Montferrand  Lauragais11320   partie 1;  Site archéologique de Peyre Clouque Saint-Pierre-d'Alzonne,

     Montferrand  Lauragais11320   partie 1;  Site archéologique de Peyre Clouque Saint-Pierre-d'Alzonne,

     Montferrand  Lauragais11320   partie 1;  Site archéologique de Peyre Clouque Saint-Pierre-d'Alzonne,

     Montferrand  Lauragais11320   partie 1;  Site archéologique de Peyre Clouque Saint-Pierre-d'Alzonne,

     Montferrand  Lauragais11320   partie 1;  Site archéologique de Peyre Clouque Saint-Pierre-d'Alzonne,

     


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique